(...) nous traiterons donc de cette question à la demande des participants. Il ne sera pas question de proposer un atelier "papote" ou un pseudo atelier psycho-thérapeutique mais bien de faire surgir la pensée de chaque enfant et de la faire circuler dans l'agora démocratique que représente le cercle de parole philosophique. Par un étayage subtil et dans une grande rigueur, les questionnements sur la mort, ce qu'elle représente, sur les peurs qu'elle suscite et sur ce qu'il pourrait y avoir après, les enfants partiront du mythe d'Orphée qui servira à lancer le débat. Ils pourront ainsi écouter les points de vue d'autrui et s'exprimer sur ce qui fait de nous des humains.
Quatrième semaine pour l'écume et les Francas du Finistère d'ateliers philo entièrement gratuits !
Rendez-vous à 16 h les mardis et jeudis à toutes nos graines de Socrate pour une quatrième semaine d'atelier philo !
Plus de 20 jeunes philosophes de Bretagne, mais aussi de toute la France et de l'étranger nous rejoignent pour nos deux rendez-vous philosophiques hebdomadaires !
Verbatim des deux ateliers philo virtuels avec les enfants et les ados sur la question de la mort.
Quelques paroles de nos jeunes philosophes en herbe ! Bonne lecture !
« On n’accepte pas tous de la même manière, la mort de ceux qu’on aime. Certains sont fous de rage et d’autres essaient de l’accepter et de continuer à vivre. »
« Moi, si j’étais Orphée, j’aurais aussi tout essayé pour faire revenir ma chérie du royaume des morts »
« Moi, j’suis pas d’accord parce que la mort, c’est inévitable. Même si j’aurais été triste, j’aurais accepté et essayé de trouver une autre amoureuse »
« Faut pas penser à la mort et ne pas penser à ce qu’il se passera demain, mais penser à profiter de ce qui se passe aujourd’hui. De toute façon on est obligé de profiter du moment présent »
« La mort on en a peur parce qu’on dit qu’on n’a pas envie d’être mort mais c’est comme ça, on peut pas y échapper donc faut pas en avoir peur. »
« Je ne suis pas d’accord, Y’a pas forcément la mort de nous, il peut y avoir la mort des gens qu’on aime et donc la mort n’est pas vraiment une injustice, s’il n’y avait pas la mort la planète serait remplie d’êtres humains et on n’aurait plus de place. »
« Il y a quand même une limite, si on naît il faut mourir c’est normal. C’est juste parce que c’est la seule chose que les êtres humains auront une fois. Qu’on soit riche, pauvre ou autre, tous les êtres humains l’auront. »
« Parfois ça peut être juste et pas juste en même temps. Juste parce que si personne ne meurt on serait trop sur la terre, mais ce n’est pas juste pour les proches, parce qu’on aurait pu passer d’autres moments ensemble »
« C’est pas la mort elle-même qui est injuste, c’est le moment et la cause qui est injuste. La mort d’un enfant, c’est pas que c’est plus injuste, c’est juste que l’enfant aurait peut-être envie de faire sa vie et mourir plus tard ».
«La personnes qui vole, ou qui commet un meurtre, si quelqu’un l’a mise en colère ou rendu fou, ça veut pas dire qu’il était méchant de base, donc il mérite pas plus de mourir qu’un autre… »
« Le monde ne serait pas meilleur si la mort n’existait pas parce que tout ce qui commence, finit forcément un jour, on peut très bien vivre avec une mort à la fin »
« Je pense qu’il ne faut pas vivre en se disant quand je serais mort j’aurais pas de regrets, faut pas forcément vivre avec sa conscience. Si on n’avait pas conscience de la mort on serait toujours à s’inquiéter de savoir est-ce que c’est demain, est-ce que c’est maintenant ? »
« J’aimerais connaître le jour et l’heure de ma mort, si c’était possible, comme ça je pourrais profiter de l’instant présent, mais d’un autre côté, je serais toujours en train de compter, comme un compte à rebours… »
« Vieillir c’est pour nous habituer à mourir. Je pense que c’est un des signes de la mort et c’est surtout la vie, c’est qu’on peut faire des choses à certains âges de la vie. »
« Certaines personnes sont plus prêtes à mourir que d’autres. Certaines vieilles personnes disent bon bah c’est comme ça on va bientôt mourir, alors que d’autres ne sont pas prêtes Après la mort il y a quelque chose qu’on ne connait pas, que personnes ne connait, quelque chose d’inimaginable. Pour moi il y a quelque chose, ça rend moins cruel la mort, comme ça il y a une page qui se tourne et y’a quelque chose après… »
« Parfois, quand on est malade et qu’on souffre, la mort, c’est comme une libération ! »
« Après la mort, il n’y a rien, c’est le néant »
« Moi, je pense qu’il y a quelque chose après la mort, mais on n’a pas de preuve… »
Contrairement à ce que certains pourraient penser, les deux ateliers se sont déroulés dans la joie: celle de penser ensemble !